Auch et le complexe Ernest-Vila accueillent les cent meilleurs pongistes handisport de France ce week-end. L'évènement, où figureront plusieurs médaillés paralympiques, est organisé conjointement par le Comité Handisport gersois et le club hôte, le Cercle Pongiste Auscitain.
Trois ans après l'athlétisme Auch remet le couvert. Désireux de se faire une place au rang des acteurs qui comptent dans le handisport de haut-niveau, le Gers fait cette fois le pari du tennis de table, en conviant plus de cent des meilleurs spécialistes français de la discipline dans l'antre du CPA : la salle François-Turchetti.
Des stars paralympiques au rendez-vous
Assez important dans l'histoire du ping-pong comme du handisport auscitain – il fut le premier président du CPA et du CDH32 – pour avoir donné son nom a une salle de son vivant, François Turchetti sera sans surprise le parrain de ces championnats, à l'aube de ses cent ans. « Histoire de boucler la boucle » explique Florian Delaunay, le conseiller technique fédéral du comité handisport du Gers.
Hôte tout désigné de ces championnats de France post-paralympiques, Auch accueillera pendant deux jours les plus grosses pointures de la discipline, et leur ribambelle de breloques internationales. Parmi eux Fabien Lamirault et ses sept médailles paralympiques, Thu Kamkasomphou et sa dizaine, ou encore la coqueluche du public français lors de la quinzaine parisienne, Flora Vaultier. Ils seront environ cent-dix de plus dans les quatorze catégories de handicap, à raison de huit par épreuve, que la fine fleur du tennis de table tricolore. Et dans le lot une locale, Brigitte Lécée, licenciée au CPA et tête de série numéro 4 de sa catégorie (classes 6 à 8).
Un comité volontaire … mais une ville en déficit d'accessibilité
« On commence dès le samedi matin aux alentours de 8h30 avec une petite ouverture, les matchs sont accessibles gratuitement tout le samedi et bien sûr le dimanche avec les finales qui démarreront vers 15h » détaille Florian Delaunay, qui invite le public à se déplacer en nombre pour cet événement d'envergure pas forcément amené à se représenter. « Ca devient de plus en plus compliqué notamment financièrement. On ne sait pas si on sera en possibilité de le refaire mais en tout cas cette année on en a la chance et on va en profiter un maximum ».
Pas à court d'idées et d'ambition, le cadre technique « se heurte aussi à des problématiques de logement ». Malgré le soutien de la ville pour l'organisation des compétitions, Auch demeure un désert à chambres PMR (personnes à mobilité réduite). « Je sais que là il y en a qui sont obligés de loger très loin et on n'en est pas satisfait. On ne continuera pas à organiser des compétitions comme ça si on ne peut pas garantir un accueil optimal aux participants » grimace Florian Delaunay. Du côté d'Ernest-Vila pas de panique, l'organisation sera aux petits oignons.
V.M