La clinique de Gascogne ferme ce jeudi, quid de l'AMC ?

15 mars 2023 - 19:07

Alors que les yeux seront rivés vers la clinique de Gascogne, en proie à une fermeture définitive ce jeudi, la patientèle gersoise s'inquiète du sort réservé à l'AMC. Un service incontournable depuis sa création, qui tente de survivre malgré le marasme ambiant.

Un maillon précieux de la chaîne des urgences anime les discussions de la patientèle gersoise ces derniers jours. Que va-t-il advenir de l'AMC alors que la clinique de Gascogne va définitivement fermer ses portes ce jeudi après moult péripéties? Ce « tout-venant » du premier étage de la clinique, comme le qualifie Sebsa Bonhomme, l'urgentiste qui dirige le service.

Treize ans après sa création, ce service imaginé par trois urgentistes permet de désengorger les urgences du milieu hospitalier gersois. Entre 35 et 40 interventions par jour, « parfois plus » selon Sebsa Bonhomme, aussi l'une des trois fondatrices du service. Elle travaille désormais à temps plein pour le diriger. « Je viens de Montauban et avec deux collègues -désormais en Suisse- on cherchait un territoire où les besoins se faisaient sentir. Le Gers collait parfaitement. Il fallait créer quelque chose qui sorte de l'habituel ».

Bobologie, traumatologie et depuis quelques années de la médecine générale. Dans un contexte de désertification médicale, la demande des patients auprès de l'AMC a évolué selon l'urgentiste. « Le fléau du manque de médecins dans le Gers, on le sent clairement ici. Depuis quelques années, on voit passer des gens qui, faute de médecin traitant parce qu'ils n'en trouvent pas, viennent consulter ici. Laisser une angine traîner pendant une semaine, ce n'est pas terrible ».

L'annonce de la fermeture de Gascogne, tant pour les patients que pour le personnel de la clinique qui entendent la symphonie du crépuscule depuis longtemps, a fait l'effet d'un choc. « Ça a été brutal pour moi. Comme pour les patients qui ne me parlent que de ça depuis une semaine ». Depuis la confirmation de la fermeture du site, d'autres possibilités lui ont pourtant été offertes, notamment dans sa ville d'origine. « J'ai pensé à partir mais je me suis attachée à la patientèle. Les Gersois sont adorables, je ne peux pas partir ».

Indépendant de la clinique, l'AMC, qui louait jusqu'à présent des locaux au sein de l'établissement de santé, espère désormais trouver un point de chute au centre hospitalier d'Auch. Les discussions vont bon train. « C'est en cours de discussion, il faut voir les locaux mais l'objectif est bien de redémarrer l'activité le plus rapidement possible ».

La date du 17 avril pourrait être retenue, au deuxième étage de l'hôpital. « Je touche du bois pour que ça se réalise » conclut Sebsa Bonhomme.

N.M

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